Une solution à
la pollution : La gratuité des transports ?
Déclaration électoraliste de Mme Anne Hidalgo ou solution
envisageable malgré une augmentation réelle du risque de vandalisme.
Est-ce réellement la bonne façon d’aborder les problèmes de
pollution en Ile de France.
On est en effet, surpris par la liste des polluants signalés
dans les diverses publications en particulier par Airparif :
. Le bruit en bordure du périphérique et des grands axes,
. La combustion du bois de chauffage,
. Les polluants importés par le vent (nitrates d’origine
agricole, polluants industriels et du
nord de l’Europe),
. L’activité industrielle autour de Paris,
. La circulation automobile (gaz d’échappement, particules
fines en particulier produites par les pneumatiques et les plaquettes de
frein)…
De grandes
incertitudes
Rappelons que l’Ile de France accueille 12, 5 millions
d’habitants.
Il n’existe dans la monde aucune région de cette taille qui
ait tenté l’expérience de la gratuité.
Il est évident que tous les secteurs de l’Ile de France ne
sont pas touchés de la même manière et avec la même intensité selon les
localités.
L’état des transports publics en raison du
sous-investissement chronique depuis 30 ans supportera-t-il un surplus de
voyageurs ? La mise à niveau des transports publics va nécessiter plus 10
ans de travaux très coûteux et non financés actuellement.
On ignore la nuisance exacte sur la santé des différents
cocktails polluants que nous inhalons.
La gratuité des transports diminuerait-elle cette
pollution ? Et si oui, dans quelle proportion ?
La pollution automobile représente 85% de la pollution toujours
selon Airparif.
Le Grand Paris détient certaines clefs du problème mais le
mille-feuilles administratif exerce un rôle paralysant.
Ces incertitudes rappelées, de quoi souffre-t-on à
Saint-Mandé ?
A Saint-Mandé, la
double peine…
A Saint-Mandé, la pollution automobile et le bruit sur l’avenue de Paris, en provenance du
périphérique et sur l’avenue du Général de Gaulle sont largement incriminés
selon Airparif et Cartélie.
Les municipalités et les citoyens ont en main un pouvoir qui
n’est pas nul.
Des solutions existent. Elles sont diverses et variées.
Eliminons d’emblée la possibilité d’un péage automobile à
l’entrée de Paris. Londres qui a adopté ce système n’a réduit la circulation
automobile que de 5% dans son hyper-centre !
Les citoyens ont deux
leviers d’action vis à vis de leurs employeurs ou clients :
. Le télétravail ou le coworking. Il permettrait de travailler un jour par semaine à partir de son
domicile ou d’une plate-forme de proximité. Il pourrait être obligatoire les jours de pic
de pollution. Ceci n’est certes pas envisageable pour bon nombre de métiers
(métiers de la santé, du commerce par
exemple)…
. Les horaires décalés de prise de fonction. Cette solution
permettrait de fluidifier les flux de voyageurs dans les transports en commun
et de diminuer l’usage de la voiture individuelle. Cette solution relève des
accords d’entreprise…
Le maire a de vrais pouvoirs anti-pollution:
. Celui de favoriser l’utilisation des véhicules électriques
à la condition que des bornes soient progressivement installées le long des
rues ;
. L’instauration d’une vitesse réduite à 30 km/heure (excepté
sur l’avenue de Paris) sur la ville avec de réels contrôles-radar ;
. Le contrôle du niveau sonore des véhicules deux roues avec
installation de sonomètres à visée éducative le long des 2 grands axes de la
ville ;
. La gratuité du stationnement pour les véhicules
électriques ;
. La création de voies particulières pour les engins
électriques à usage individuel ou mus par la force musculaire (vélos,
patinettes, gyropodes…) ;
. Une mise à disposition dans les parkings publics par les
grands loueurs nationaux de véhicules électriques.
D’autres communes ont mené des actions positives. Pourquoi
pas Saint-Mandé ? Cela s’appelle une politique ; juste ou évolutive à
long terme, elle mérite d’être tentée en tenant compte des expériences des
autres. Rien ne se fera sans le Grand
Paris, mais rien ne se fera sans les communes ! Alors pourquoi pas à
Saint-Mandé.
L’immobilisme politique dans ce domaine finira par tous nous
asphyxier…A moins de suivre les conseils d’Alphonse Allais : de construire
les villes à la campagne et encore !